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Les BD de Corentin
20 mars 2016

UN HOMMAGE CHARPENTÉ

COUV LA MENUISERIE

Bande dessinée et entreprise se rencontrent rarement. Exception faite des Héros ordinaires de chez Lip (Dargaud, 2014) ou du récent Chantier interdit au public, chez Casterman (voir chronique du ... ), les quelques albums consacrés aux réalités du monde du travail relèvent le plus souvent d'un humour mâtiné de considérations sociologiques plus ou moins développées (Cf. Dans mon open space, de James, ou Dilbert, les misères de la vie de bureau, de Scott Adams). Rien de tel avec La menuiserie (éditions Futuropolis). Son auteur, Aurel, est dessinateur de presse. Il est également l'héritier potentiel d'une petite entreprise familiale ardéchoise, créé quatre générations auparavant. Il n'a ni les capacités ni l'envie de reprendre la menuiserie paternelle, mais ne se désintéresse pas pour autant de son sort. Fermeture, vente, reprise en Scop par les ouvriers ? A la faveur d'un séjour dans le village de son enfance, l'auteur interroge sa grand-mère, son père et ses employés, qu'il suit au quotidien pour mieux retranscrire les réalités d'un monde entrepreneurial modeste. Variant les points de vue, il aborde sans fard problématiques de rentabilité, difficultés de transmission, choix de vie et évolution des modes de consommation. 

Sa palette graphique, douce et nuancée, reflète de façon précise et sensible les réalités d'un monde qui se meurt, où l'amour du travail bien fait cède le pas aux contraintes économiques. Un bel hommage empreint de nostalgie.

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